Françoiz Breut est surtout connue pour ses collaborations avec Dominique A et pour ses chansons, mais c’est au dessin qu’elle se destine depuis longtemps. Un domaine qu’elle ne lachera pas, malgré tout... » je me suis inscrite en 1988 aux Beaux arts de Caen, ai continué à Dunkerque puis j’ai voulu rentrer à Strasbourg aux Arts décoratifs, mais ils n’ont pas voulu de moi, j’ai donc continué par moi même écoutant les conseils des uns et des autres en découvrant la richesse des auteurs et des illustrateurs de jeunesse». A l’époque ses modèles sont Bosch, Brueghel, qui l’interpellent «pour le foisonnement des détails, ces scènes de la vie quotidienne», et la fascinent. En illustration, elle a le béguin pour l’oeuvre de Windsor Mc Cay et son Little Nemo, «un petit garçon qui raconte ses rêves tous les matins ,aprés une chute de son lit».C’est alors que madame Breut se lance dans l’illustration de jeunesse, qui offre à ses yeux énormément de liberté.»On peut partir de n’importe quel sujet, l’inspiration est infinie. Mes histoires sont souvent issues de faits divers transformés, de petites histoires quotidiennes, de mon histoire familiale personnelle». Pour ce qui est de la forme, Françoiz travaille beaucoup sur la pièce unique, le cousu main, le collage... Il y a un coté bricolage dans ses travaux». j’ai commencé à travailler de cette façon lorsqu’on m’a proposé d’exposer les livres que je destinais à l’édition. Comme je ne voulais pas séparer les illustrations des textes et que je ne voulais pas voir mon livre derrière une vitrine, il fallait bien trouver un moyen de les mettre en scène. On peut dire qu’il s’agit d’une forme d’artisanat puisque c’est autant un travail sur les images , qu’un travail de reliure ,de mises en boites…». Pour Illiko, elle présentera sa version d’Ali Baba et les 40 voleurs, oeuvre réalisée à l’occasion de «travelling», festival de cinéma de Rennes. Tous les ans, une ville y est invitée, cette année ,c’était Téhéran. C’est ainsi qu’elle est tombée sur Ali baba, le fameux conte d’origine perse» j’ai divisé l’histoire en quatorze boites qui contenaient chacune quatorze petits livres» françoiz a basé son travail sur la célèbre formule «sésame ouvre toi», les boites, lorsqu’elles sont fermées, sont sobres et nues ,puis la petite porte s’ouvre et tout se passe à l’intérieur».
Françoiz a réalisé d’autres projets de ce type, «juke Box», par exemple, installation rassemblant sept boites qui enferment autant de livres illustrant ses chansons». Pour une fois, j’ai eu envie d’unir les deux, pour montrer à ceux qui connaissaient mes chansons, une interprétation en image de celles ci...» Car Françoiz n’établit pas de lien entre son travail de chanteuse et celui d’illustratrice. Pour elle, par exemple, il y a plus d’humour dans ses images, moins de mélancolie que dans ses chansons. Les personnages qu’elle crée pour ses illustrations sont «plutot joyeux et rubiconds». Elle prétend ne pas concevoir la musique et le dessin de la même façon, mais rêve doucement de faire une comédie musicale en film d’animation... D’ailleurs, musique et dessins sont intimement liés dans le clip animé qu’elle a réalisé en collaboration avec Spéculoos (un collectif de graphistes bruxellois), pour son morceau «si tu disais». Françoiz a pour la musique, a l’habitude de travailler collégialement. Son premier album a été écrit par Dominique A, son second en collaboration avec des musiciens comme Katerine, Joeys Burns de Calexico, Jérome minière... Le dessin est pour elle un moment rare de création solo». c’est en effet un travail très solitaire, mais qui me permet d’écouter aussi énormément de musique, de découvrir les perles rares tout en réfléchissant à mes disques futurs....»

Emmanuel Dosda

Françoiz Breut est surtout connue pour ses collaborations avec Dominique A et pour ses chansons, mais c’est au dessin qu’elle se destine depuis longtemps. Un domaine qu’elle ne lachera pas, malgré tout... » je me suis inscrite en 1988 aux Beaux arts de Caen, ai continué à Dunkerque puis j’ai voulu rentrer à Strasbourg aux Arts décoratifs, mais ils n’ont pas voulu de moi, j’ai donc continué par moi même écoutant les conseils des uns et des autres en découvrant la richesse des auteurs et des illustrateurs de jeunesse». A l’époque ses modèles sont Bosch, Brueghel, qui l’interpellent «pour le foisonnement des détails, ces scènes de la vie quotidienne», et la fascinent. En illustration, elle a le béguin pour l’oeuvre de Windsor Mc Cay et son Little Nemo, «un petit garçon qui raconte ses rêves tous les matins ,aprés une chute de son lit».C’est alors que madame Breut se lance dans l’illustration de jeunesse, qui offre à ses yeux énormément de liberté.»On peut partir de n’importe quel sujet, l’inspiration est infinie. Mes histoires sont souvent issues de faits divers transformés, de petites histoires quotidiennes, de mon histoire familiale personnelle». Pour ce qui est de la forme, Françoiz travaille beaucoup sur la pièce unique, le cousu main, le collage... Il y a un coté bricolage dans ses travaux». j’ai commencé à travailler de cette façon lorsqu’on m’a proposé d’exposer les livres que je destinais à l’édition. Comme je ne voulais pas séparer les illustrations des textes et que je ne voulais pas voir mon livre derrière une vitrine, il fallait bien trouver un moyen de les mettre en scène. On peut dire qu’il s’agit d’une forme d’artisanat puisque c’est autant un travail sur les images , qu’un travail de reliure ,de mises en boites…». Pour Illiko, elle présentera sa version d’Ali Baba et les 40 voleurs, oeuvre réalisée à l’occasion de «travelling», festival de cinéma de Rennes. Tous les ans, une ville y est invitée, cette année ,c’était Téhéran. C’est ainsi qu’elle est tombée sur Ali baba, le fameux conte d’origine perse» j’ai divisé l’histoire en quatorze boites qui contenaient chacune quatorze petits livres» françoiz a basé son travail sur la célèbre formule «sésame ouvre toi», les boites, lorsqu’elles sont fermées, sont sobres et nues ,puis la petite porte s’ouvre et tout se passe à l’intérieur».
Françoiz a réalisé d’autres projets de ce type, «juke Box», par exemple, installation rassemblant sept boites qui enferment autant de livres illustrant ses chansons». Pour une fois, j’ai eu envie d’unir les deux, pour montrer à ceux qui connaissaient mes chansons, une interprétation en image de celles ci...» Car Françoiz n’établit pas de lien entre son travail de chanteuse et celui d’illustratrice. Pour elle, par exemple, il y a plus d’humour dans ses images, moins de mélancolie que dans ses chansons. Les personnages qu’elle crée pour ses illustrations sont «plutot joyeux et rubiconds». Elle prétend ne pas concevoir la musique et le dessin de la même façon, mais rêve doucement de faire une comédie musicale en film d’animation... D’ailleurs, musique et dessins sont intimement liés dans le clip animé qu’elle a réalisé en collaboration avec Spéculoos (un collectif de graphistes bruxellois), pour son morceau «si tu disais». Françoiz a pour la musique, a l’habitude de travailler collégialement. Son premier album a été écrit par Dominique A, son second en collaboration avec des musiciens comme Katerine, Joeys Burns de Calexico, Jérome minière... Le dessin est pour elle un moment rare de création solo». c’est en effet un travail très solitaire, mais qui me permet d’écouter aussi énormément de musique, de découvrir les perles rares tout en réfléchissant à mes disques futurs....»

Emmanuel Dosda